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Actus

Nouveau spectacle : Les disparu·e·s de Nantes – Sylvain GirO & Nicolas Bonneau

Nouvelle création co-produite par « La Volige » et « Un peu moins de gravité »

C’est le jeudi 19 octobre 2023 que vous pourrez assister à la première du nouveau spectacle Les disparu·e·s de Nantes ! Le conteur Nicolas Bonneau et le chanteur Sylvain GirO s’associent pour raconter un fait-divers contemporain : l’affaire Troadec.

Pour cela, ils ont décidé d’explorer la forme de la complainte criminelle, telle qu’on la racontait et chantait en Bretagne et en France au XVIIIe, XIXe et même au début du XXe siècle. S’inspirant de ce style de chant populaire proche du récit, leurs voix alternent, se juxtaposent, se mêlent, pour raconter cette affaire qui a défrayé la chronique dans les années 2010. Le spectateur devenu témoin, voyeur et complice, recolle peu à peu les morceaux de cette histoire tragique, laissant apparaître sa dimension humaine, politique et cathartique.

Les résidences ont démarré en février 2023 et sont passées par Lamballe (Quai des rêves), Parthenay (UPCP Métive), Saint-Brieuc (Scène nationale La Passerelle). Nous vous convions à une étape de travail publique le jeudi 4 mai à la salle Éole de Morieux (Lamballe) dans les Côtes-d’Armor.

Ensuite, direction la Scène nationale d’Aubusson dans la Creuse, Beaupréau dans le cadre de « Scène de pays dans les Mauges » (49) puis au Nouveau Pavillon de Bouguenais, où la première aura lieu le 19 octobre…

Ce projet est produit par les compagnies « La Volige » (Fanny Chériaux et Nicolas Bonneau) et « Un peu moins de gravité », co-produit et initié par le centre culturel Quai des Rêves à Lamballe (Vincent Olivier).

Affaire à suivre…

Quelques mots de la presse sur le nouvel album…

« Chacun des onze titres mérite attention. L’épure et le mystère, la poésie, des idées qui en percent l’écorce et bourgeonnent, ces voix intimement mêlées, ces musiques… (…) On ne peut tout à fait savoir ce qu’est la chanson, ce qu’elle peut être, ce qu’elle pourrait devenir, sans passer par la case GirO, ce chanteur qui va son chemin dans la beauté, dans l’exigence, dans l’excellence, à ce jour sans la moindre faute. » – Michel Kemper – Nos enchanteurs, le quotidien de la chanson – 13 mai 2022

« L’artiste met en lumière les voix, sublimées par des harmonies polyphoniques de toute beauté. (…) De l’émotion pure. » – Ludovic Signor – Dimanche Ouest-France (toutes éditions nationales) – 8 mai 2022

« Ce Sylvain GirO & le chant de la griffe de 2022 hisse plus que jamais Sylvain GirO vers le socle des grands de l’art majeur. Les onze titres du nouvel opus, de belle et grande écriture, sont de la même veine poétique et inspirée que les précédents. (…) Nous atteignons une perfection digne de Malicorne. » Gérard Classe – Le Télégramme – 19 juin 2022

« Leur concert se reçoit comme un feu d’artifice d’arrangements vocaux et sonores, un travail polyphonique impressionnant sur des rythmes et mélodies complexes où Sylvain GirO semble faire converger toute son expérience. On y entend la tradition de Haute Bretagne, les traversées de différents folks européens, les ruptures explosives de son ancien groupe Katé-Mé. » – Yves Pérennou – Webmagazine DRU – 6 février 2022

« C’est d’abord cela « le chant de la griffe » : un défi d’écriture, une écriture racée, percutante, une poésie nerveuse, intense, un jeu de mots permanent faisant écho aux jeux de voix qui constituent le socle de cet album. » – Pierre Morvan – Magazine « Le peuple breton » – Juillet 2022

« Sylvain GirO a toujours mis un point d’honneur (à défaut du bras, mais qui n’est jamais loin) à déjouer les attentes artistiques, à perturber les routines d’écoute et à embrouiller les codes du format chanson et à le projeter loin, très loin du style variétés de masse. (…) Le chant à texte est porté, projeté en volutes polyphoniques, en canons grisants, en vocalises flottantes, en scansions onomatopéiques, qui « abstraitisent » encore davantage le propos par endroits, faisant basculer le signifié et le signifiant, transformant le fébrile en ludique, ou le plomb en ailes… (…) C’est une chose que de chanter en français ; c’en est une autre de chanter le français de Sylvain GirO ! Avec ce dernier, on n’a pas vraiment affaire à de la chanson française au sens courant du terme, mais plutôt à de la poésie chantée qui sait s’amuser avec les mots, leurs consonances, leurs résonances, et qui sait stimuler leur capacité à susciter des images, à « donner à voir », pour paraphraser un certain poète « panthéonisé » depuis des lustres. (…) L’album est bien plus qu’un simple recueil de chansons, il a été pensé comme un œuvre totale où contenu et contenant (avec notamment les textes des chansons et les dynamiques dessins de Loïc Sécheresse) contribuent à faire du support physique une nourriture terrestre dont on aurait bien tort de se priver. (…) Vous aimiez les chants qui caressent dans le sens du poil commun ? Changez de régime, et laissez-vous griffer par ceux de Sylvain GirO et de ses félins polyphoniques : les traces qu’ils laissent sont en fait des stimulants pour la sensibilité et pour l’intelligence, qui en ont bien besoin par les temps qui courent. » – Stéphane Fougères – Webzine Rythmes croisés – 7 juillet 2022

« L’ensemble est de haute tenue avec des textes puissants. (…) Un chantre qui nous enchante à chaque nouveau projet. » – Le Trégor, 26 mai 2022

« Il y a dans l’architecture syntaxique de Sylvain GirO, du Boris Bergman (Alain Bashung), de l’Étienne Roda-Gil, du Gérard Manset, de l’Hubert-Félix Thiéfaine, auteurs de textes poétiques plus ou moins cryptés laissant à l’auditeur un espace d’interprétation et de liberté pour sa propre lecture du propos suggéré. …) Un disque atypique et excellentissime. – Gérard SIMON – Magazine « culture et celtie » N°178 – Juin 2022

La vie en bleu…

La sortie de l’album Sylvain GirO & le chant de la griffe sur le réseau des France Bleu de Bretagne :

sur France Bleu Loire Océan le mardi 3 mai à Nantes avec Cathy Kerzéro dans l’émission Côté culture.

sur France Bleu Armorique à Rennes le dimanche 12 juin avec Glenn Jégou, dans l’émission La Table d’Arthur .

sur France Bleu Breizh Izel à Quimper le avec, dans l’émission Breizh O Pluriel samedi 18 juin à 16h.

Parfois ça fait du bien de lire des chroniques…

Parfois ça fait du bien de lire des chroniques d’albums ! Merci Michel Kemper :

La griffe Sylvain GirO !

Quand, au milieu d’une pile de disques candidats à la chronique, vous avez un Sylvain GirO (concédons-lui ce caprice typographique), vous savez que la partie est inégale, que les jeux sont faits, qu’imman- quablement il sortira du lot. Que nous sommes en chanson mais dans une toute autre dimension, que dans l’art de notre Breton résonne l’histoire et le mystère de toute la chanson, ici de ces musiques populaires européennes et du monde dans lesquelles il puise ses influences. Toute la chanson, toutes les époques aussi, comme, dès l’entame du disque, ce Le Chant de la où des notes tirées de je ne sais quel moyen-âge vont féconder des sons autrement plus modernes. Sans vouloir fixer Giro dans le folk (il en vient tout de même), je n’ai pas le sentiment d’avoir entendu plus audacieux depuis Malicorne (Tremblez de toi est proche de certaines audaces de Gabriel Yacoub…). Qu’il sache que, de ma part, c’est bien plus qu’un compliment.

Sylvain GirO s’entoure cette fois d’un chœur, « Le Chant de la Griffe » (Héléna Bourdaud, Elsa Corre, Youenn Lange, Sébastien Spessa ainsi que François Robin aux chant, machines, violon, duduk et veuze), pour une nouvelle création vocale et polyphonique : des artistes qui ont fait leurs armes au sein de Lo Cor de la Plana, Barba Loutig ou encore Les Soeurs Tartellini. Peu lui importe que ces chansons soient toutes de lui (dont au moins deux tirées de son passé : Le Batteur de grêve, chanson-titre de son premier album solo, et La Rue des Lilas, implacable chanson anti-guerre, récent inédit discographique de son ancien groupe Katé-Mé), GirO a la modestie de considérer ce travail comme œuvre collective. Et de fait, ça l’est. Le chant polyphonique est rare : sachez l’apprécier.

Revenons à La Rue des Lilas. « Ce soir je meurs sous vos bombes / Pourtant je n’ai rien fait pour ça / Je ne suis qu’un simple flâneur dans la ville / Sur le trottoir de la rue des Lilas… » Écrite pour un autre et précédent conflit, elle résonne à la manière d’une gifle en cette guerre que rageusement mène la Russie contre l’Ukraine. Le dernier couplet nous rappelle au dernier de La Chanson de Craonne, « au profit de gens qui toujours se connaissent / mais ne se massacrent pas ». Exemplaire !

Chacun des onze titres mérite attention. L’épure et le mystère, la poésie, des idées qui en percent l’écorce et bourgeonnent, ces voix intimement mêlées, ces musiques…

« Je suis le chantre de nos éventuels / Quand on se noue, quand on s’imbrique / Quand n’y tenant plus on s’emmêle / Au creux d’une secrète crique… »

J’ai comme dans l’idée qu’on ne peut tout à fait savoir ce qu’est la chanson, ce qu’elle peut être, ce qu’elle pourrait devenir, sans passer par la case Giro, ce chanteur qui va son chemin dans la beauté, dans l’exigence, dans l’excellence, à ce jour sans la moindre faute. Ma répugnance aux mauvais calembours m’interdit de dire que Giro est un phare, mais…

Michel Kemper – Nos enchanteurs, le quotidien de la chanson – 13 mai 2022