Les bons papiers du Lac d’Eugénie à Avignon !
Le 26 juin dernier, Vanessa Fara chroniquait le spectacle Le lac d’Eugénie de Sylvain GirO dans le numéro 234 de la bible des festivaliers d’Avignon : le magazine LA TERRASSE : « Au croisement de la chanson et du conte, Giro chante un rock lacustre peuplé d’images. »
« Avec une mise en scène sobre jouant sur les clairs obscurs et les épaisseurs sonores, Sylvain Giro chante, danse et vit une musique pleine de contrastes, alternant joie et galères, chant et narration. Il invente un style où la chanson s’autorise les riffs bretons, les envolées seventies, les boucles atemporelles. « L’histoire raconte une sorte de quête initiatique, explique Sylvain Giro, un bad trip à la Tim Burton qui finit par arriver au Lac d’Eugénie, un lac paisible au bord duquel je vais me retrouver moi-même. »
Chant rythmique et conte initiatique
Si le spectacle est un pur concert avec chanteur et quartet, il revêt des allures théâtralisées, avec des apartés contées, une gestuelle ludique, une histoire déroulée d’un bout à l’autre, d’une chanson à l’autre. Les chœurs et arrangements des musiciens viennent moduler la puissance très travaillée du chant lead, qui pousse loin sans emphase inutile. « Je viens au départ de la musique bretonne… Ici ou dans le monde entier le chant n’a pas que pour fonction de raconter une histoire, mais aussi d’accompagner du travail, de la danse, une marche. C’est forcément un chant très rythmique, où le signifiant est aussi important que le signifié. ». Avec Sylvan Giro (chant), Erwan Martinerie (violoncelle), Jean-Marie Nivaigne (batterie) et Julien Padovani (orgue Hammond, Fender Rhodes). »
Et le 23 juillet 2015, c’est au tour de Catherine Laugier du site de la chanson « Nos enchanteurs » de publier la critique du spectacle :
« Dans ce lieu historique XVIIIe siècle, Le Grenier à Sel accueille chaque année les compagnies de la Région des Pays de la Loire pour le Festival d’Avignon. On ne s’étonnera donc pas d’y retrouver le breton Sylvain GirO que NosEnchanteurs a découvert depuis longtemps déjà.
L’atmosphère musicale est d’emblée sidérale : nous en serons sidérés tout le long. Au sens propre, émerveillés par ce conte initiatique, enveloppés par ce récit, ces chansons, la voix doucement brûlante du chanteur (si, c’est possible) et de ses musiciens qui font les chœurs. Cette musique, fusion de tout ce qui a de meilleur dans le monde, depuis le rythme entêtant du bourdon des chants traditionnels bretons ou pas, jusqu’au rock progressif, en passant par le jazz, des tonalités orientales et toutes les tendances de la musique pop contemporaine. Et pas par goût d’une vaine recherche, non, tout coule naturellement de source. Ils aiment ce qu’ils font, ils le ressentent et ça se ressent. Une sorte d’opéra moderne. »