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Sylvain GirO chez Daniel Mermet

Mercredi 13 janvier 2016 Sylvain GirO a été accueilli et invité dans la mythique émission « Là-bas si j’y suis » de Daniel Mermet, enregistrée en direct des locaux de Jet FM à Saint-Herblain, et dédiée à la lutte anti-aéroport.
Réécoutez l’émission : CLIC !
Sylvain a juste chanté a cappella trois chansons : {}Notre-dame des oiseaux de fer, Plus de bruit que le vent et enfin Le batteur de grève.
La première Notre-dame des oiseaux de fer a été écrite en 2009 pour le groupe Hamon-Martin Quintet qui l’a enregistrée sur son album Du silence et du temps sorti en 2010 chez Coop Breizh. Depuis cette chanson connaît une grande circulation partout en France sous différentes formes et sans aucun soutien des médias nationaux. Elle est devenue une sorte d’emblème du combat anti-aéroport. Sylvain la reprend parfois dans certains concerts.
Les deux autres sont extraites de l’album Le batteur de grève sorti en 2011. Au cours de l’émission, Sylvain n’a pu finir la deuxième chanson Plus de bruit que le vent car Mermet devait reprendre l’antenne à 19h. Cette chanson est écrite un peu comme une complainte. La phrase du refrain a été inspirée par une réflexion d’une petite fille de six ans.
La troisième chanson éponyme de l’album Le batteur de grève a été inspirée par la lecture de La route de Cormac Mc Carthy.

Le Lac d’Eugénie : un bel accueil critique

« L’atmosphère est fantasmagorique : des pierres, des maisons, un lac, une cité, des hommes. Sylvain « avance à pleine bouche » et nous suivons le rêve, bercés d’orgue, de violoncelle… Embarquez-vous en pleine poésie avec cet opus, dans la nef des fous qui perdent la raison (et la raison) sans jamais sombrer dans le morose, pour un voyage initiatique entêtant auprès des égarés, disparus, et nous encore vivants mais en plein déchirement. La gare Saint-Jean n’a rien à envier à l’Orly de Brel, sur le même thème de la séparation du voyage, lancinante, cruelle. L’écriture est passionnée, incandescente, irrésistible. » – Annie Claire – Magazine FrancoFans de la chanson française – N°51, janvier 2015
« Une poésie pure portée par une voix qui joue sur les sensibilités, claire et puissante, singulière, ancrée dans une terre, héritée des plus grands de la chanson française. (…). On y retrouve cette même atmosphère où se mêlent les influences musicales du folk et du trad. Des chansons qu’on écoute les yeux fermés pour s’en imprégner, qui touchent forcément le cœur et l’âme. » – Catherine L’hostis – Revue Transversales – Mars 2015
Le CD reçoit le BRAVO de Trad Magazine :
« Un nouveau disque de Sylvain GirO est toujours une bonne surprise. Mais pour son deuxième album solo, Sylvain passe au-dessus de tout ce qu’on pouvait imaginer. A l’écoute de ce disque on comprend mieux sa démarche artistique et son univers qui va du fantastique au rêve éveillé, en passant par la douleur, la tendresse, toujours avec une grande humanité. La voix de Sylvain nous caresse avec des mots simples qui nous vont droit au cœur, avec une énergie et une force qui nous collent au mur. Les arrangements limpides ne font pas qu’accompagner le chanteur. Ils mettent en valeur le texte et la voix. L’ensemble est cohérent et évident. L’ombre de Jim Morrison est perceptible dans cette balade autour du Lac d’Eugénie. » – Gérard Viel, Trad Magazine, février 2015
« Avec une diction claire, une voix chaleureuse et des textes poétiques, Sylvain GirO nous entraîne dans un univers magique, celui du lac d’Eugénie, son troisième album. Ses musiciens tissent le décor et lui nous chante des histoires envoûtantes. Un enregistrement très équilibré mettant en valeur la voix dans ses nuances les plus fines et restituant les timbres des instruments avec un grand réalisme, sur une scène sonore limpide et aérée. » – Yves Marzio – HIFI VIDEO magazine – janvier 2015
C’est surprenant comme la convergence et les influences d’un folk breton contemporain, du rock des 70’s , voire du free-jazz, engendre une bande-son qui évoque l’héroïc fantasy. Il est vrai que le disque est la partie musicale d’un spectacle où le conte fait contrepoint à ces chansons. Ici, celles-ci l’évoquent et déploient leur dimension imaginaire, conjonction des mots et des sons. Le climat est souvent grave, parfois pesant mais toujours riche des timbres des claviers vintage, des percus et des voix mêlées du violoncelle et du chanteur. (…) Les promesses du premier album sont tenues ici, renforcées, illustrées par un récit à découvrir à la scène !
Georges Fischer – Tohu-Bohu, février 2015
La voix est toujours là, un instrument à elle seule, avec toujours plus de nuances. Des mélodies bien troussées acheminent des textes qui ne laisseront jamais indifférents, remplis d’images fortes comme dans ce superbe Carré des indigents, où les mots subliment un endroit déserté par les fleurs et les prières. (…) Sylvain GirO fait son bonhomme de chemin et s’installe, mine de rien, au rang des grands chanteurs francophones, tous genres confondus.
Revue Ar Men – Michel Toutous – Mars 2015
Il y a trois ans nous découvrions Sylvain GirO. La révélation c’était d’abord celle de sa voix, singulière, immédiate et puissante ; ensuite celle de l’auteur-compositeur, artisan et artiste de la chanson, tissant et nouant inlassablement mélodies et poèmes. Ne sacrifiant jamais la musique au verbe, l’album offrait des textes épurés et un son original, au carrefour entre rock et musiques traditionnelles. Rejoint par un deuxième opus en 2013 Les camélias de Nantes, l’enregistrement venait frapper les rivages d’une chanson française parfois un peu atone. C’est ainsi avec un immense plaisir que nous avons découvert en fin d’année le nouvel album de Sylvain GirO Le lac d’Eugénie. (…) Si l’écriture demeure intime et incisive, ouvrant des champs à la fois personnels et cinématographiques, où chacun peut cheminer, si l’on y retrouve des réminiscences de phrasé breton dans la voix et une poésie portée par un flux sonore toujours aussi magique, c’est véritablement un nouveau voyage qui nous est proposé, passant d’un folk-rock lyrique et intimiste à des chansons champêtres parfois proches de comptines. (…) Sylvain GirO signe ici un album dont l’intensité dramatique n’a d’égal que la beauté mélodique. Venant prolonger le spectacle créé au début de l’année 2014, Le lac d’Eugénie constitue finalement une réflexion sur l’amour et le temps qui passe, le temps béni et le temps perdu. Porté par une voix claire, profonde et virtuose, ce conte fantastique fait largement appel à notre imaginaire et notre sensibilité. Certains évoqueront Jacques Brel ou Jean-Louis Murat, d’autres Gabriel Yacoub ou Gaëtan Roussel ; d’autres encore Noir Désir. Mais c’est avant tout et désormais du GirO. A suivre ! – Arnaud Roffignon, ENA Hors les murs, février 2015
« GirO confirme son talent, révèle encore davantage le poète et le militant. (…) La musique est plus radicale encore, plus tendue et intense, un peu comme celle qu’invente Rodolphe Burger. (…) Dix morceaux sous tension, une tristesse qui transpire, une violence évoquée, une rage assumée, Sylvain GirO réveille souvent les maux comme pour mieux les conjurer ou les dénoncer. Reste à chacun de réfléchir aux symboliques suggérées. Reste à chacun à se laisser traverser par la force de ces dix odes. » – Cécile Arnoux, revue Place Publique, janvier 2015
« Un nouvel album aventureux, plein d’ambition et de cohérence ! » – Rachid Bara, Ouest-France Nantes, décembre 2014
« Ce disque est exceptionnel, une création subtile et percutante, une réussite en tout point. Tout ici sonne juste, les mots comme les musiques. Une voix qui reste dans les oreilles longtemps après l’écoute. » – Récré’action, revue spécialisée chanson, janvier 2015<
« La voix magnétique de Sylvain GirO possède la force d’un Yacoub ou d’un Cantat. Issues du spectacle Le lac d’Eugénie, ses douze chansons singulières, lyriques, saisissent l’auditeur par leur puissance visuelle et théâtrale. » – Le Télégramme, décembre 2014
« Un album un brin étrange, à la fois pop et folk. Il y a du Gabriel Yacoub dans ses inspirations et ses intonations, ou encore du Dominique A. » – Sélection des albums de l’année, Ouest-France Quimper, décembre 2014
« Dans ces airs d’automne, sur cette terre pelée aux herbes roussies, dans cette petite bruine pernicieuse qui accompagne nos pas, dans ces espaces larges et vides, une impression singulière de chaleur et d’intimité nous fait avancer en souriant. Cet sensation tient en chansons, et dans ces chansons, la voix chaude de GirO est un souffle qui embrase les mots. Un peu comme un Murat d’Auvergne mais plus à l’ouest, et avec une lave nouvelle puisée dans un volcan d’Armorique. Un disque de pierre, de bois, d’espace et de braise, aux danses folk, aux envolées rock, au chant hypnotique. GirO le tour operator et sa marche poétique nous enivre de terre et d’horizon, d’ombres et de lumière, du crépuscule à l’aube sans oublier la nuit, ses nymphes et ses démons. » – Blog « Chroniques de Monsieur l’ouïe »
« Tour à tour folk puis rock, les mélodies de Sylvain GirO nous entraînent dans un monde onirique et poétique, à la limite du fantastique. » – CFDT magazine

Les bons papiers du Lac d’Eugénie à Avignon !

Le 26 juin dernier, Vanessa Fara chroniquait le spectacle Le lac d’Eugénie de Sylvain GirO dans le numéro 234 de la bible des festivaliers d’Avignon : le magazine LA TERRASSE : « Au croisement de la chanson et du conte, Giro chante un rock lacustre peuplé d’images. »
« Avec une mise en scène sobre jouant sur les clairs obscurs et les épaisseurs sonores, Sylvain Giro chante, danse et vit une musique pleine de contrastes, alternant joie et galères, chant et narration. Il invente un style où la chanson s’autorise les riffs bretons, les envolées seventies, les boucles atemporelles. « L’histoire raconte une sorte de quête initiatique, explique Sylvain Giro, un bad trip à la Tim Burton qui finit par arriver au Lac d’Eugénie, un lac paisible au bord duquel je vais me retrouver moi-même. »
Chant rythmique et conte initiatique
Si le spectacle est un pur concert avec chanteur et quartet, il revêt des allures théâtralisées, avec des apartés contées, une gestuelle ludique, une histoire déroulée d’un bout à l’autre, d’une chanson à l’autre. Les chœurs et arrangements des musiciens viennent moduler la puissance très travaillée du chant lead, qui pousse loin sans emphase inutile. « Je viens au départ de la musique bretonne… Ici ou dans le monde entier le chant n’a pas que pour fonction de raconter une histoire, mais aussi d’accompagner du travail, de la danse, une marche. C’est forcément un chant très rythmique, où le signifiant est aussi important que le signifié. ». Avec Sylvan Giro (chant), Erwan Martinerie (violoncelle), Jean-Marie Nivaigne (batterie) et Julien Padovani (orgue Hammond, Fender Rhodes). »

Et le 23 juillet 2015, c’est au tour de Catherine Laugier du site de la chanson « Nos enchanteurs » de publier la critique du spectacle :
« Dans ce lieu historique XVIIIe siècle, Le Grenier à Sel accueille chaque année les compagnies de la Région des Pays de la Loire pour le Festival d’Avignon. On ne s’étonnera donc pas d’y retrouver le breton Sylvain GirO que NosEnchanteurs a découvert depuis longtemps déjà.
L’atmosphère musicale est d’emblée sidérale : nous en serons sidérés tout le long. Au sens propre, émerveillés par ce conte initiatique, enveloppés par ce récit, ces chansons, la voix doucement brûlante du chanteur (si, c’est possible) et de ses musiciens qui font les chœurs. Cette musique, fusion de tout ce qui a de meilleur dans le monde, depuis le rythme entêtant du bourdon des chants traditionnels bretons ou pas, jusqu’au rock progressif, en passant par le jazz, des tonalités orientales et toutes les tendances de la musique pop contemporaine. Et pas par goût d’une vaine recherche, non, tout coule naturellement de source. Ils aiment ce qu’ils font, ils le ressentent et ça se ressent. Une sorte d’opéra moderne. »

Critique de l’album : peut-être l’une des plus belles…

Voici sans doute l’une des plus belles critiques reçues au sujet du Lac d’Eugénie. Elle est signée Stéphane Fougère, sur le site d’Ethnotempos :
De la musique traditionnelle à la chanson française, le chemin peut paraître fastidieux et incertain à parcourir. Pourtant, Sylvain GIRO n’a pas eu besoin de bottes de sept lieues pour relier ces deux extrêmes. Il l’avait déjà prouvé à l’époque où il était le chanteur charismatique de KATE-ME, dont la Bretagne – au moins ! – a sûrement gardé quelque bon souvenir.
Depuis 2011, il navigue et se livre en solo. Enfin pas tout à fait puisque c’est un trio qui officiait déjà sur son premier CD, Le Batteur de grève. Et contre toute attente, Sylvain GIRO n’avait nullement choisi un accompagnement trad’, ni même folk, mais résolument rock, qui plus est fortement teinté 70’s, entre psychédélisme « heavy » et folk progressif, souligné par l’orgue Hammond et le Fender Rhodes de Julien PADOVANI (qui tient également l’accordéon chromatique, le piano et le glockenspiel) et la batterie toute en ciselage de Jean-Marie NIVAIGNE (crédité aussi à la chaîne de vélo !). Ah oui, et tous trois assurent de même les chœurs !
Le temps d’un EP de transition (Les Camélias de Nantes, en 2013), et voici que la même équipe remet le couvert pour un album complet au titre énigmatique, Le Lac d’Eugénie, qui fut un spectacle avant d’être un disque. Au passage, GIRO a recueilli dans ses rangs le violoncelliste Erwan MARTINERIE, qui creuse davantage la fibre poétique de cet univers sonore et textuel si personnel tout en contrastes, que ponctuent occasionnellement la présence d’une flûte traversière (Erwan HAMON) et d’une guitare électrique (Laurent ROUSSEAU).
Entre le conte et la chanson, Le Lac d’Eugénie déploie ses vagues de souvenirs, ses ondes rêveuses, ses éclats d’ombre et de lumière, livrant des images troublantes et intenses dans lesquelles l’Histoire d’un pays et l’histoire d’un individu confondent leurs séquelles et les recouvrent de voiles hallucinatoires aptes à attiser les imaginaires de tout un chacun.
Les dix chansons qui cernent (ou émergent de) ce Lac d’Eugénie tracent une géographie tant intimiste que fantasmatique, et que l’on sent pourtant ancrée dans un terroir familier aux mille couleurs, saveurs et senteurs. Ici une place de village, là un carré de forêt, par ici une gare et son quai « qui démarre », par là une maison fantôme, sur le côté une pierre qui sonne et au milieu, un lac-miroir engourdi par l’hiver des mémoires…
Il fait jour dans une chanson, il fait nuit dans l’autre, tel récit fait froid (dans le dos), tel autre réchauffe, et toujours le cœur y bat à plein régime !
Oui, Le Lac d’Eugénie donne à voir, à sentir, à respirer, passant d’ambiances intimistes à des sautes d’humeur quasi explosives, interrogeant avec la même ferveur cauchemars et sourires, penchants mélancoliques et moments drolatiques, fêtes et guerres, frayeurs nocturnes et révélations lumineuses.
Dans cette Terre de souvenirs et de mirages gorgée d’électricité, on pourrait craindre que le chant de Sylvain GIRO se contente de surnager. Au contraire, sa voix domine la palette sonore, d’un timbre chaud et limpide. C’est bien le Verbe qui prévaut, et la musique, même si elle a le goût de l’aventure expérimentale, ne s’égare jamais dans l’esbroufe gratuite. Elle est là pour sertir le Mot, projeter le Texte et lancer l’imagination sur orbite, comme dans les plus beaux opus du rock progressif d’antan.
Les photographies de boiseries automnales qui ornent le livret sont l’œuvre de Val K. Elles reflètent elles aussi cet effet de vases communicants entre le rêve et le réel, le pouvoir de l’un à suggérer l’autre. Chant, musique et images fusionnent à merveille pour dépeindre un univers qui tient autant de l’expressionnisme que du surréalisme, avec de vraies touches de tradition dedans !
Non, décidément, le chemin qui mène du trad’ à la chanson française n’est pas si improbable, dès lors qu’on y dessine, comme le fait Sylvain GIRO, un récit initiatique réconciliant le réel et le merveilleux, la remembrance et la vision, l’ étoffe des rêves et la glaise des sentiers buissonniers.
Oubliez les étiquettes trop collantes, oubliez les postes-frontières et les cloisons trop étanches, et plongez derechef dans ce Lac d’Eugénie aux séduisants reflets chavirés, bigarrés et moirés. Au passage, vous pourrez même y noyer vos préjugés sur le folk, la chanson, le conte, le rock, la musique actuelle, la musique non-actuelle, et l’âge du capitaine. Et même si ce lac est enneigé, s’y baigner fait un bien fou et régénère nos facultés à imaginer, à déambuler, à vibrer…