Gilles Lebreton – Tohu-Bohu n°21, oct.2011
« On ne peut être surpris par l’inventivité de ce nouvel album. Notre trublion troubadour s’offre là un véritable opéra rock. (…). L’écriture traduit des thèmes d’actualité sensibles à un Sylvain GirO entouré d’une formation au son résolument rock. Sa voix demeure toujours aussi belle, enveloppante et souple, et ne se boit que mieux lorsqu’elle s’entoure des choeurs assurés par ses deux complices. Le batteur de grève nous promène entre jubilation et gravité. »
Jean Théfaine, longtemps journaliste à Ouest-France, collaborateur du magazine Chorus/les Cahiers de la Chanson, oct. 201
» … une énergie et une invention stupéfiantes. En plus d’un charisme de combattant ultra-concentré, il a une écriture de vrai poète et une voix d’exception. Il vient de sortir son premier album, Le batteur de grève. Un sans faute de toute beauté. »
Gérard Delahaye, chanteur, février 2011
Tu as une voix chaude et large, et c’est un bonheur, ce qui est déjà énorme ! J’ai vraiment aimé Le bourg de Baud pour son côté très réussi de mélange trad / moderne, Tapis volant, Les enfants creusent la terre que tu fais chanter à la salle avec une rythmique très spéciale. J’ai aussi beaucoup plané sur les « chants purs », avec ou sans effets de son. J’ai été très agréablement surpris par la modernité là où j’attendais du trad, que j’aime bien, mais tu vas bien au delà en gardant les pieds solides dessus. Côté musique : ils sont formidables tous les deux. (…). Dans l’ensemble, c’est un univers un peu étrange, qui me fait penser parfois à Yacoub, parfois à Melaine Favennec dans certains registres, ou Louise Attaque… en fait, c’est le tien, quoi !
Georges Fischer, chanteur, musicien, homme de radio (Jet FM), janvier 2011
Ce samedi soir sur la terre de GirO
D’emblée, la musique d’ambiance d’avant concert était très éloignée du chant traditionnel de Haute Bretagne et j’ai eu beau recenser toutes mes connaissances en La Monte Young et autres aventuriers des musiques de l’extrême, je n’ai pas reconnu cette musique d’ameublement. Vous me direz : « C’est pas grave, c’est pas le concert » et je vous répondrais qu’un artiste comme je les aime sais aussi veiller à ce moment là. Ce qui était le cas ici. Sur le plateau attendaient, à cour une batterie agrémentée de cloches, crotales et autres bimbeloterie qu’affectionnent les percussionnistes et à jardin, un kit de claviers vintage composé d’un orgue Hammond et d’un piano Fender Rhodes. Pas l’ombre d’un truc en plastique ici, que du lourd, du charpenté. Un autre détail : les jolies drôles de plaques métalliques ondulées qui occupaient le fond de scène, posés sur des perches face à la salle. Des réflecteurs bien trouvés pour l’éclat métallique qu’ils émettaient. Un détail constitutif et générateur. Enfin, les deux servants des machines sus-décrites sont entrés dans le clair obscur bleuté du plateau. Tout de suite ils ont posé l’ambiance : du son dense, tendu et finement ciselé par ces deux forgerons d’exception qui n’ont pas cessé pendant une heure trente d’élever des montagnes orageuses et des stridences dansantes. Quand Sylvain est entré à son tour, il n’a plus eu qu’à poser son chant ductile et puissant sur la machine orchestrale bicéphale.(…) Arrangements inventifs, fabuleux duo voix / percussions sur « Ventre à terre », scats endiablés de notre homme des bois, beautés textuelles réitératives de ce « Tu ne seras jamais » et groove puissant des rythmes à 5/4 ou à 12/8… j’ai passé une excellente soirée. La collection de noms qui m’est venue à l’esprit en savourant ce moment me semble être un éloge, et non des moindres, puisque ces musiques m’ont tour à tour évoqué Franck Monnet, Claude Nougaro ou Dick Annegarn, rien que du classieux pour moi, voyez-vous. Enfin, il y a eu un moment inoubliable quand Sylvain a évoqué Danièle Messia. Dans un premier temps, j’ai craint le pire avec une nième interprétation de son tube « De la main gauche » que j’ai entendu si souvent massacrer. Et bien, ça n’a pas loupé, c’est à cette chanson là qu’il s’est attaqué ! Mes inquiétudes ont été levées dès les premières secondes puisqu’il a opté avec les deux artificiers qui officiaient à ses côtés, pour une version superbe, bousculant tous les repères harmoniques de l’originale et nourrissant un chant incantatoire pour porter ce texte dont toute l’émotion originelle m’est revenu au cœur. Merci Sylvain, ton Giro truc m’a fait tourner la tête et je n’ai rien à regretter de cette soirée peinture fraîche de printemps en plein hiver.